Employée de l’OTSTTSO Ema Sevdina avec une membre de l’OTSTTSO Celia Denov, TSI
Chaque jalon repose sur une fondation, ou commence par une première étape, pour le dire autrement.
En décembre dernier, l’Ordre comptait plus de 20 000 membres inscrits : ce moment charnière dans ses 18 ans d’existence rehausse son profil au sein du milieu chargé de la réglementation. Nous sommes fiers d’avoir franchi ce seuil des 20 000 membres, qui nous donne de quoi nous réjouir. Cette réalisation aurait été impossible sans le dévouement du personnel de l’Ordre et la détermination de nos membres à exercer leur profession de façon professionnelle et éthique.
Ce jalon des 20 000 membres est le moment idéal pour revenir sur nos progrès et réfléchir à ce que l’avenir réserve à l’Ordre et aux travailleurs sociaux et aux techniciens en travail social. C’est également le moment de nous arrêter sur le parcours de deux personnes qui sont avec l’Ordre depuis la première heure, à savoir Ema Sevdina et Celia Denov, TSI.
Le premier membre inscrit auprès de l’Ordre
Celia Denov, TSI, ignorait qu’elle allait devenir travailleuse sociale. Une fois son diplôme universitaire d’anglais en poche, elle est partie en Tanzanie, où elle a exercé comme enseignante au niveau secondaire pour Cuso International. Toutefois, comme bon nombre de personnes qui embrassent la profession de travailleur social, Celia désirait ardemment aider les autres et faire une différence.
« J’ai trouvé que le travail social était une profession très épanouissante », confie-t-elle. « Le travail social a toujours été un domaine passionnant, une profession qui utilise l’empathie et les solutions globales pour régler les problèmes sociétaux. »
Celia a la particularité d’être le premier membre inscrit auprès de l’Ordre. Celia est devenue travailleuse sociale à la fin des années 1960, bien avant l’adoption de la Loi de 1998 sur le travail social et les techniques de travail social qui a présidé à la création de l’Ordre. Défenseure de l’Ordre dès la première heure, elle est convaincue que la réglementation confère plus de professionnalisme et de responsabilité aux professions de travailleur social et de technicien en travail social.
« Quand j’ai commencé ma carrière, n’importe qui pouvait se dire travailleur social ou technicien en travail social », rappelle-t-elle. « Il y avait peu d’exigences à respecter pour accéder à la profession. Il n’y avait pas de code de déontologie, de normes d’exercice, de procédure en matière de plaintes pour le public ou de programmes de perfectionnement professionnel continu. »
Celia a passé les cinq premières années de sa carrière de travailleuse sociale à exercer dans une clinique. Même si elle a aimé travailler en première ligne, Celia voulait faire une différence au niveau systémique. Cela a amené cette mère de trois enfants à décrocher une maîtrise en service social, avec une spécialisation en politique et administration. S’ensuivra une longue et brillante carrière au sein du gouvernement, qu’elle a achevée au poste de sous-ministre adjointe pour le ministère des Services sociaux et communautaires (MSSC).
« Au gouvernement, j’ai pu aider les gens au niveau politique et systémique », explique-t-elle. « Mon travail m’a permis de participer à de nombreuses initiatives qui, selon moi, ont été bénéfiques pour la société. J’ai notamment contribué à la réforme des services à l’enfance au début de ma carrière, et à des projets touchant la condition féminine, entre bien d’autres. »
Depuis qu’elle a pris sa retraite du MSSC, Celia ne chôme pas. Elle a participé à des enquêtes très médiatisées concernant la protection de l’intérêt public, comme la Commission d’enquête publique sur Cornwall, la Commission d’enquête sur la médecine légale pédiatrique en Ontario et, tout récemment, la Commission Motherisk. Elle a également siégé à deux tribunaux de la Commission d’appel et de révision des professions de la santé et de la Commission de révision des services à l’enfance et à la famille. Précédemment, Celia a présidé bénévolement comme présidente au conseil d’administration de St. Stephen’s Community House et de Social Planning Toronto.
À l’avenir, Celia espère que la profession de travailleur social continuera de servir la cause et de défendre les intérêts des personnes défavorisées.
« Les travailleuses et travailleurs sociaux sont capables d’envisager les problèmes globalement, à partir d’un socle de valeurs fondamentales », dit-elle. « La profession de travailleur social a un important rôle à jouer et une contribution majeure à apporter en ce qui concerne les questions sociétales urgentes qui se posent à nous aujourd’hui : besoins des communautés autochtones et racialisées, besoin en matière de logement abordable et amélioration de la santé mentale des jeunes, ravages de la pauvreté et de la toxicomanie, ou questions relatives à l’immigration et aux réfugiés. »
De la Bulgarie à l’Ordre
Tout comme Celia, Ema Sevdina fait partie de l’Ordre depuis la création de celui-ci. Elle travaille depuis longtemps pour le Service des inscriptions de l’Ordre, un groupe dont la contribution au jalon des 20 000 membres inscrits à l’Ordre doit être soulignée. Ses responsabilités au sein du Service des inscriptions consistent notamment à évaluer les demandes d’inscription et à offrir une assistance pendant le processus d’inscription.
« Quand j’ai commencé à travailler pour l’Ordre, on était cinq : moi, Glenda McDonald (la registrateure fondatrice de l’Ordre) et trois autres employés », raconte-t-elle. « Voir l’Ordre se développer au fil des années, c’était comme assister à la construction d’un édifice de la première à la dernière pierre. »
Ema a quitté la Bulgarie en 1995 avec son fils pour s’établir au Canada. Bien que titulaire d’une maîtrise d’économie, Ema a dû tout recommencer depuis le début, en travaillant à temps partiel tout en s’occupant de son jeune enfant. L’Ordre a été le premier (et le seul) emploi à temps plein d’Ema au Canada.
« Ce parcours et cette expérience ont été plutôt mouvementés », déclare Ema à propos de ses premières années au Canada. « Nous avons littéralement dû repartir de zéro. Il fallait que nous nous en sortions, et finalement, nous nous en sommes sortis. »
Ema est extrêmement minutieuse, une qualité qui la rend indispensable aux yeux de l’Ordre. Elle a gardé en mémoire toutes les étapes de l’histoire de l’Ordre. Dix-huit après, elle se souvient toujours très clairement de l’inscription du premier membre de l’Ordre, Celia Denov, TSI.
Ce qu’Ema préfère dans son travail, ce sont les interactions avec les gens, qu’il s’agisse d’étudiants, de membres ou de collègues. Chaque année, elle intervient bénévolement dans le cadre de la Journée de l’assemblée annuelle et de la formation de l’Ordre, et elle est toujours disposée à, et ravie de, rencontrer les parties prenantes de l’Ordre lors de nos événements de sensibilisation. Ses collègues apprécient sa compagnie, et elle participe régulièrement aux discussions à la cafeteria.
« J’aime vraiment aider les gens », dit-elle à propos de son travail. « Rien ne me fait plus plaisir que d’aider les nouveaux diplômés lors du processus d’inscription, et d’entendre leur enthousiasme à l’idée de devenir des travailleurs sociaux ou des techniciens en travail social inscrits. »
Merci!
Tout jalon commence par une première étape. Le jalon des 20 000 membres n’a pas dérogé à la règle. Nous le célébrons aujourd’hui parce qu’il représente de longues années de travail inlassable et de dévouement. L’Ordre remercie donc ses membres et son personnel pour leurs contributions au cours des 18 dernières années, et pour le rôle essentiel qu’ils jouent pour aider l’Ordre à s’acquitter de son mandat de protection de l’intérêt public.