Au changement des saisons, je suis portée à faire des changements dans ma vie – certains petits, sans grande conséquence, d’autres plus profonds. Le changement en soi n’est pas toujours perçu comme une bonne chose. Pourtant, c’est ce qui nous fait avancer. C’est une donnée importante, à vrai dire essentielle, de la vie. En voyant les feuilles de l’automne qui changent de couleur, tombent au sol et retournent en terre, je songe aux changements profonds que nous avons connus cette année.
Me viennent à l’esprit ces mots de l’auteur Roy. T. Bennet : « le changement commence à la limite de votre zone de confort ». En ces temps de bouleversements, nous devons nous ouvrir; nous devons, à cœur et à esprit ouverts, engager des conversations qui peuvent être inconfortables.
Au cours de l’Assemblée annuelle 2020, j’ai pris quelques moments pour examiner la magnitude des événements qui, cette année, nous ont poussés à changer, qui ont bouleversé la vie d’un grand nombre de gens partout dans notre province et dans le monde. Nous vivons une pandémie mondiale. Par ailleurs, nous avons vu et continuons de voir des mobilisations à travers le monde contre le racisme envers les Noirs; de même, fait historique, on aborde de front le problème du racisme envers les Autochtones et celui de l’oppression systémique.
Alors que nous nous acheminons vers 2021, je suis optimiste, je vois les possibilités et les initiatives qui se profilent à l’horizon.
Comme nous l’indiquons dans notre nouveau Plan stratégique, l’Ordre et son Conseil s’engagent à poursuivre leur travail sur les problématiques de la diversité, de l’équité et de l’inclusion. Dans les jours prochains, et les années à venir, nous allons nous attacher à fournir plus de ressources en vue de soutenir nos membres dans l’exercice éthique et professionnel de leur métier – dans leur travail au service de l’intérêt des personnes, des familles et des collectivités auprès desquelles ils œuvrent.
Mais il nous incombe aussi, en tant que régulateur, d’aborder ces problématiques dans une perspective au-delà d’un soutien concret des membres. Comme d’autres organisations, nous devons examiner en profondeur nos politiques et nos processus. Le mandat premier de l’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social est de protéger l’intérêt public. Tout ce que nous faisons est rattaché à ce mandat – qui est la raison d’être de la réglementation. Et au vu du monde qui change autour de nous, il nous faut réfléchir résolument et de manière ciblée aux opportunités possibles dans le cadre de notre mandat de protection du public. Et cela, dès maintenant. La saison est venue de changer.
Je me réjouis à l’idée de continuer avec nos membres et nos autres parties prenantes, grâce à nos diverses initiatives de communications, à nous interroger sur ces importantes questions et les changements à venir, et à les examiner avec résolution. Le changement, nous le mènerons à bien ensemble.
Cordialement,
Lise Betteridge, MTS, TSI