L’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario a le plaisir de s’entretenir avec Durel Williams (anciennement « Durel Allen ») dans le cadre de la série de balados du Conseil. Durel est une travailleuse sociale qui a été élue membre du Conseil de l’Ordre en 2020 dans la circonscription électorale numéro trois. Elle a auparavant présidé le comité des élections et siégé aux comités de discipline, d’aptitude professionnelle et de gouvernance du Conseil. Durel était également membre du groupe témoin sur la diversité, l’équité et l’inclusion du Conseil.
Cet entretien a été réalisé en anglais. Vous trouverez ci-dessous une traduction de la transcription de l’entretien.
Transcription traduite
OTSTTSO : L’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario a le plaisir de s’entretenir avec Durel Williams dans le cadre de la série de balados du Conseil. Durel est une travailleuse sociale qui a été élue membre du Conseil de l’Ordre en 2020 dans la circonscription électorale numéro trois. Elle préside actuellement le comité des élections et siège aux comités de discipline, d’aptitude professionnelle et de gouvernance du Conseil. Durel est également membre du groupe témoin sur la diversité, l’équité et l’inclusion du Conseil. Bonjour Durel.
DUREL WILLIAMS : Bonjour John.
OTSTTSO : En commençant, pouvez-vous nous dire pourquoi vous désiriez devenir membre du Conseil?
DUREL WILLIAMS : Certainement. Tout d’abord, je suis heureuse d’être ici et de vous expliquer pourquoi je voulais devenir membre du Conseil. Je voulais le faire parce que j’y voyais une occasion de contribuer à ma profession de travailleuse sociale en participant à l’élaboration et à la réglementation de politiques et de normes qui favorisent l’intérêt public, ainsi qu’à l’enrichissement de ma propre pratique en apprenant d’autres personnes très expérimentées à la table sur les questions de gouvernance et de prise de décisions, et en obtenant une vue d’ensemble du pourquoi et du comment de ce que nous faisons.
OTSTTSO : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre rôle comme membre du Conseil?
DUREL WILLIAMS : L’une des choses que j’aime le plus en tant que membre du Conseil est le fait de savoir que j’ai la possibilité de contribuer de façon significative à faire en sorte que les professions du travail social et des techniques de travail social servent le public comme elles le doivent, que chaque comité du Conseil, chaque réunion de comité, chaque proposition, chaque préoccupation contribue à mettre en place une représentation enrichie et plus efficace des professions dans l’intérêt du public.
Ce que je trouve également gratifiant est de constater à quel point on peut apprendre de l’expérience qu’apportent les personnes dans la salle, non seulement sur les professions elles-mêmes ou sur la gouvernance en général, mais aussi sur nous-mêmes. Les idées et les perspectives sont évoquées d’une manière qui nous incite à nous remettre en question et à examiner nos propres expériences et même nos préjugés et à traiter toute cette information dans l’optique d’arriver à ce qui protégera le mieux l’intérêt public. Qu’il s’agisse de conversations sur la diversité, l’équité et l’inclusion ou sur la discipline ou le budget, vous apprenez beaucoup des autres, mais vous réalisez aussi que vous avez des conversations avec vous-même qui vous permettent de comprendre que votre travail au Conseil fait partie d’un ensemble beaucoup plus vaste.
OTSTTSO : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et de vos antécédents?
DUREL WILLIAMS : Oh là, là. Je suis dans ce domaine depuis environ 15 ans. J’ai obtenu mon baccalauréat en sciences aux États-Unis, au State University of New York College at Brockport. J’ai fait deux majeures, une en sociologie et une en travail social. Pendant mon stage de travail social, j’ai travaillé dans l’unité d’accueil des victimes de violence familiale au palais de justice du comté, où j’ai aidé les femmes à présenter des requêtes au tribunal pour obtenir des ordonnances de protection. J’ai ensuite occupé le poste d’agente de probation dans le système judiciaire et correctionnel en Jamaïque. Puis ici, au Canada, j’ai travaillé avec des jeunes dans le cadre du programme de déjudiciarisation communautaire du système de justice pour les jeunes. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser davantage à leur santé mentale et à celle des adultes, car j’ai réalisé que les jeunes et les familles avaient des besoins en matière de santé mentale qui n’étaient pas pris en compte. C’est ainsi qu’avec une formation plus poussée et axée particulièrement sur le counseling en matière de traumatisme, j’ai fait la transition au domaine de la santé mentale des adultes et des jeunes. Aujourd’hui, j’exerce la psychothérapie et le counseling liés aux traumatismes en pratique privée.
OTSTTSO : Selon vous, quels sont certains défis auxquels font face les organismes de réglementation comme l’Ordre?
DUREL WILLIAMS : Un défi majeur est l’évolution rapide du monde dans lequel nous vivons et la manière dont nous étudions ces changements et y réagissons. Nous les vivons en temps réel et nous ne sommes pas toujours en mesure de demeurer au fait de ces changements. Les organismes de réglementation ne savent donc pas toujours ce qu’il faut prévoir ni l’envergure de l’adaptation nécessaire. Voilà ce qui peut constituer un défi, parce que les problèmes susceptibles de provoquer ces changements ne prennent pas le temps d’attendre que nous ayons des indications sur la façon de procéder. Ils surviennent donc en temps réel et des vies sont touchées en temps réel.
Un autre défi, et je ne sais pas, je crois qu’on peut le considérer comme un bon défi, est le besoin de remettre en question nos normes et nos pratiques régulièrement et de les réexaminer pour éviter de perdre des acquis que nous considérons comme normaux dans le milieu – ce qui me rappelle une phrase d’une série télévisée qui dit : « Tout est normal et rien ne l’est. » Je pense plus particulièrement aux questions liées à la diversité, à l’équité et à l’inclusion, et lorsque nous réfléchissons à l’évolution vers l’équité, le point d’arrivée est vraiment d’accepter que nous n’ayons pas vraiment atteint notre but. Il faut toujours passer par l’apprentissage et le désapprentissage, et les organismes de réglementation sont aux prises avec ce défi qu’ils devraient relever s’ils veulent continuer d’évoluer. Est-ce que c’est beaucoup de travail? Absolument. Mais c’est aussi le point. Je pense donc que ce sont les principaux défis auxquels les organismes de réglementation font face.
OTSTTSO : À votre avis, quelles sont les deux ou trois principales choses que doivent savoir les personnes désireuses de se joindre au Conseil de l’Ordre?
DUREL WILLIAMS : Ah, oui. Une chose que les membres du Conseil devraient savoir est que cette fonction exige un engagement en matière de temps et d’attention. Les membres peuvent donc s’attendre à consacrer environ 25 jours par an aux affaires du Conseil. Quand vous faites vos premiers pas au Conseil, vous avez peut-être l’impression de faire irruption dans une conversation déjà en cours. Il y a donc beaucoup de choses que vous ne comprendrez pas nécessairement dès le départ, car certains points peuvent être reportés à l’ordre du jour d’années précédentes du Conseil. Le bon côté est qu’il existe des ressources comme les procès-verbaux des réunions antérieures et d’autres ressources pour vous fournir un contexte. Par ailleurs, vous recevrez aussi le soutien approprié. Vous aurez l’appui d’une ou d’un mentor qui répondra à vos questions ou à vos préoccupations. De plus, le personnel du Conseil est toujours d’un grand secours.
OTSTTSO : Voilà qui conclut notre entretien. Merci d’avoir été des nôtres aujourd’hui, Durel.
DUREL WILLIAMS : Merci.
OTSTTSO : Si vous êtes une travailleuse ou un travailleur social ou une technicienne ou un technicien en travail social et si vous désirez vous joindre au Conseil de l’Ordre, nous vous invitons à visiter notre site Web où vous trouverez des renseignements sur les élections au Conseil, notamment les exigences en matière d’éligibilité et la formation requise.