Profil d’employeur : Nadia Rainville, TSI

Nadia Rainville, RSW

Nadia Rainville, TSI, est une superviseure du Centre Victoria pour femmes, un organisme à but non lucratif de la région du Grand Sudbury et d’Algoma qui offre des services aux femmes francophones touchées par la violence. Elle est également professeure à temps partiel au programme de travail social du Collège Boréal.

L’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario a eu le plaisir de discuter avec Nadia de son rôle et de ses responsabilités à l’organisme, de l’importance d’embaucher des membres de l’Ordre, et des possibilités et des défis qui s’offrent au domaine du travail social.

Lisez le compte rendu de l’entrevue avec Nadia ci-dessous :

Q. : Comment en êtes-vous venue à occuper votre poste actuel?

Nadia : J’ai fait mon premier stage ici, au Centre, où j’ai été embauchée aux premières lignes sur la base d’un contrat à temps partiel. À l’origine, je m’étais inscrite à l’Université Laurentienne pour devenir enseignante, mais j’ai plutôt décidé de m’orienter vers le travail social. J’ai toujours aimé aider les gens, et le domaine du travail social me semblait naturel. Mon père disait toujours : « Fais quelque chose que tu aimes parce que tu vas le faire pour le reste de ta vie. » J’ai pris ces paroles à cœur et me voilà.

Q. : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre rôle au Centre Victoria pour femmes?

Nadia : J’aime la variété de tâches que je peux accomplir au Centre. Nous offrons de nombreux services, notamment la sensibilisation et l’éducation des jeunes filles dans les écoles, le counseling individuel et de groupe, l’accompagnement des femmes au tribunal, à l’hôpital et aux sociétés d’aide à l’enfance, et une ligne de soutien. En tant que superviseure, j’appuie l’équipe et je participe aux décisions, mais ce que je trouve le plus intéressant dans mon travail est le temps passé en tête-à-tête avec les clientes afin de mieux les connaître en tant que personnes.

Q. : À votre avis, quel est l’intérêt d’embaucher des travailleurs sociaux inscrits et des techniciens en travail social inscrits?

Nadia : Il y a plusieurs raisons, mais la principale est la responsabilité. Si vous êtes un travailleur social inscrit ou un technicien en travail social inscrit, vous êtes responsable parce que vous vous tenez au courant de la formation, des études et de toutes les nouvelles méthodes et améliorations en matière de counseling. L’inscription protège également les intérêts supérieurs du client et du Centre. C’est important pour moi.

Q. : Comment entrevoyez-vous l’évolution du domaine au cours de la prochaine décennie?

Nadia : Je vois beaucoup plus de technologie. La COVID-19 nous a obligés à traiter avec les clients par l’intermédiaire de diverses plateformes, notamment Zoom, GoToMeeting, Microsoft Teams, et par téléphone. Je pense que pour certains clients, cette situation a été avantageuse, surtout ici à Sudbury où le temps est parfois mauvais, mais pour d’autres, elle a fait ressortir l’importance des rencontres en personne.

À cause de la pandémie, les organismes ont éprouvé plus de difficultés à joindre les femmes isolées qui se trouvent en situation de violence familiale. Nos statistiques ont fortement augmenté au cours des deux dernières années : si une femme était assassinée par son partenaire conjugal tous les cinq à sept jours auparavant, ce drame est survenu tous les deux jours et demi pendant la pandémie. L’objectif de l’agresseur est de maintenir la victime isolée, et l’isolement n’a fait qu’augmenter pendant la pandémie. Malgré ces défis, nous continuons de déployer des efforts considérables afin de trouver des moyens de répondre aux besoins des femmes.

L’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario remercie Nadia Rainville, TSI, de nous avoir accordé cette entrevue. Pour de plus amples renseignements sur le Centre Victoria pour femmes, veuillez consulter le site www.centrevictoria.ca.

Veuillez prendre note que l’entrevue ci-dessus a été réalisée en décembre 2021. Nadia Rainville, TSI, a depuis quitté le Centre Victoria pour femmes. Remarque : La directrice du Centre Victoria pour femmes est favorable à la publication du présent article, même si Nadia ne fait plus partie de l’organisation. La directrice a déclaré que Nadia était une bonne employée et que cet article est positif pour le Centre.